CARE – Prendre soin

2021 – MASTER 2 SEMESTRE 9

Première Partie – Prendre soin

L’histoire passée et actuelle du Bois Perrin est forte. De l’hôpital pédopsychiatrique à l’accueil de migrants, il s’agit d’un site à appréhender avec émotion. Nous ressentons un certain bien-être sur le site lors de notre première visite, oubliant les murs qui nous entourent. L’idée de bulle apparait tout naturellement et la notion de protection se dégage du site.

Nous déterminons des enjeux de sécurité, de rencontre et d’activité révélateurs d’un lieu générateur de ressources. Par la suite, nous imaginons un programme en relation avec la ville sur des principes de conception d’un bâtiment thérapeutique. L’ensemble de ce travail découle d’une envie commune de travailler autour d’un programme architectural dessiné sur une base de plan thérapeutique. Les volontés principales sont les interactions sociales de par des associations, des espaces verts et des lieux de restauration, des laboratoires de recherche pour des dispositifs technologiques et domotiques en lien avec les étudiants de Beaulieu, des salles de soins et de relaxation pour le bien-être et la sécurité et enfin des logements pour l’accueil de familles aidantes pour les malades des hôpitaux environnants.

Nous créons ainsi nos programmes selon des zones plus ou moins bruyantes, avec également plus ou moins d’activité. Les programmes de chaque pôle sont donc imaginés en respectant leur emplacement sur le site. Les hauteurs, largeurs et bordures de voie sont travaillés en lien avec la protection et on opte généralement pour une préservation des bâtiments existants.

Partenaires : Noémie BOURBON, Maxime BEAUFILS & Maxime FRANCOIS

Deuxième Partie – Cellule active

La problématique générale établie sur le site repose sur un plan dit « thérapeutique ». Les programmes entourant le site du bois Perrin définissent cette démarche architecturale avec les Hôpitaux Guillaume Régnier (sud-ouest et nord-est), le centre pédopsychiatrique DIHPSEA (est), le site de formations en Soins Infirmiers et Aide-Soignants (nord-est), les écoles primaires (nord-ouest) et le campus de Beaulieu. L’envie de créer un lieu de créativité, de vigilance, de relaxation et de convivialité s’est instinctivement révélé.

La cellule active répond donc à cet enjeu de créer un lieu aux bénéfices thérapeutiques composé d’espaces individuels afin de rassurer les patients, un accès direct visuel ou physique à la lumière naturelle, le contrôle de l’environnement de vie par les usagers et les interactions sociales par l’accès aux espaces communs.

La cellule active est le noyau du site, composée d’une grande hybridation. On y trouve des commerces dont une banque alimentaire et un magasin éphémère, des salles de relaxation, de psychologie et de gym, des logements de réinsertion sociale, une salle d’exposition et une ferme urbaine. L’un des enjeu du plan thérapeutique est la notion de protection afin de rassurer les usagers. Les bâtiments existants sont donc conservés dans une logique de préservation du patrimoine et les toitures sont remplacées par des fermes urbaines.

Reliant les deux rez-de-chaussées, un grand couloir telle une coursive vitrée, accueille un lieu d’exposition sur une double hauteur pour une mise en valeur des sculptures et un accès direct entre les deux bâtiments. Cette exposition se prolonge à l’extérieur, dans l’espace public comme vitamine du Bois Perrin. L’entrée du site est donc conservée, mise en exergue par la forêt urbaine, par les sculptures et par la ferme urbaine.

A l’étage, les logements sont ouverts à la population nécessitant une réinsertion sociale et/ou professionnelle comme par exemple les malades en convalescence. Ces logements permettent également aux personnes avec peu de moyen d’être proche des hôpitaux pour avoir accès aux soins et donc de limiter les dépenses en essence, en hôtel, en taxi … pour chaque rendez-vous. L’accès à la lumière naturelle étant une priorité dans un bâtiment aux bénéfices
thérapeutiques, il est primordial que chaque programme possède son puits de lumière. Il en est de même pour les logements accessibles PMR représentant plus de 16 % des logements des bâtiments.

Le dernier étage, en toiture, accueille une ferme urbaine repérable visuellement depuis les différentes entrées du site du bois Perrin. Différentes cultures nouvelles, innovantes et productives prennent place. Ces serres sont reliées par une coursive pour faciliter la maintenance et le gardiennage. Différents types de cultures y sont présentes : l’aéroponie, l’hydroponie et l’aquaponie. L’ensemble des structures de production sont dessinées sur mesure pour s’adapter aux bâtiments existants. Pour beaucoup de scientifiques, il s’agit des meilleures alternatives pour remplacer les fermes agricoles classiques et pour cultiver en milieu urbain. 

Enseignement : Atelier d’architecture – Enseignants : Dominique JEZEQUELLOU & Frédéric SOTINEL